Joyeuse journée internationale de la femme 2024
Inspirer l'inclusion dans l'année de l'éducation
Aujourd'hui, la Journée internationale de la femme annonce un autre moment important pour commémorer le rôle essentiel des femmes dans un monde de plus en plus difficile. Depuis le 8 mars 1911, date à laquelle cette journée est devenue une journée mondiale d'activisme pour les droits des femmes, le monde n'a cessé de célébrer des moments et des situations qui ont défendu l'égalité pour les femmes et les filles, en particulier lorsque de nouvelles limites ont été franchies ou que le proverbial plafond de verre a volé en éclats. En 2024, nous sommes à nouveau confrontés à la nécessité d'engendrer une société inclusive et équitable qui s'aligne sur les meilleures normes mondiales en matière d'inclusion. Nous pensons que l'éducation transmet des connaissances et que la formation qui transfère des compétences est l'outil le plus important pour parvenir à un monde inclusif où toutes les personnes, y compris les femmes et les filles, ont un accès égal aux opportunités.
Pour l'ADEA, « l'inclusion inspirante » signifie que chacun peut jouir et exercer ses droits humains, participer, contribuer et bénéficier de tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle. C'est l'inverse qui se produit dans le secteur de l'éducation en Afrique, où la diversité des apprenants occupe le devant de la scène, même si c'est encore à un rythme très lent. Nous assistons à des efforts dispersés pour intégrer davantage de femmes et de filles, ainsi que de ménages pauvres, dans le programme scolaire. Il s'agit là de la base du défi consistant à inverser la pauvreté éducative et à préparer nos jeunes femmes au monde du travail.
Notre objectif est de travailler avec nos pays membres - les 55 pays d'Afrique - pour faire en sorte que chaque petite fille ait une chance d'acquérir une éducation de qualité. De plus en plus d'éléments indiquent qu'il est impératif d'intégrer l'accès, l'équité et l'inclusion (AEI) dans les systèmes éducatifs de tous les États membres si l'on veut atteindre cet objectif.
Pour avoir des chances de réussir, nous intégrons l'AEI dans les domaines prioritaires de notre programme, à savoir l'apprentissage fondamental, le développement des compétences techniques et professionnelles (DCTP), l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur, qui intègre également la recherche scientifique. L'intégration couvre également deux domaines clés : l'amélioration de l'utilisation des données relatives à l'éducation et aux compétences pour une prise de décision fondée sur des données probantes et l'exploitation des technologies numériques et TIC dans les politiques et pratiques éducatives.
Par l'intermédiaire de notre coalition ministérielle africaine pour l’apprentissage fondamentale, nous rendons opérationnels les engagements pris au niveau politique. Cela a le double effet de construire une base d'apprentissage solide pour les filles. Nous relançons le groupe de travail sur les TIC dans l'éducation afin de contribuer à l'exploitation des technologies de l'éducation pour favoriser l'éducation inclusive et aider à construire des systèmes éducatifs résilients sur le continent.
Notre pôle de qualité interpays (PQIP) sur l'enseignement des mathématiques et des sciences, hébergé par le Kenya par l'intermédiaire du CEMASTEA, promeut un enseignement des STIM basé sur le jeu et vient d'élaborer un nouveau cadre stratégique qui s'attaque à la pénurie de femmes dans les disciplines des STIM. Leurs efforts contribuent à accroître l'intérêt des femmes pour l'enseignement des STIM. Par l'intermédiaire de le PQIP sur le développement des compétences techniques et professionnelles, hébergé par la Côte d'Ivoire, nous mettons en œuvre l'initiative PROFOR, avec le soutien de l'Agence suisse pour le développement et la coopération, afin d'aider les jeunes Africains, y compris les femmes, à acquérir les compétences professionnelles qui peuvent leur permettre de mener une vie décente et épanouissante. Le nouveau Plan stratégique 2024 - 2028 de l'ADEA est également prêt à s'attaquer à l'IAE avec des initiatives délibérées pour s'assurer que les pays membres les intègrent dans leurs opérations.
L'ADEA reste consciente des désavantages injustes dont souffrent les femmes, y compris ceux causés par les responsabilités biologiques et les normes socioculturelles. Mais nous sommes attachés aux idéaux de justice entre les sexes et à la nécessité de veiller à ce que les femmes soient présentes à la table des négociations, qu'elles soient aussi bien informées et engagées que les hommes, et qu'elles contribuent à la prise de décisions qui ont un impact sur la vie des gens. Nous voulons éliminer les obstacles et changer les mentalités qui limitent les capacités, les aptitudes et les compétences des femmes. Cela continuera à se refléter dans nos programmes qui aident les pays à ancrer la résilience dans leurs systèmes éducatifs au niveau des politiques et des pratiques. Nous reconnaissons en effet la valeur de chaque femme et de chaque petite fille éduquée, et la manière dont elles peuvent changer l'histoire de l'Afrique. C'est pourquoi notre plaidoyer dans le cadre de l'Année de l'éducation en Afrique se concentre sur le renforcement des systèmes et la promotion de la collaboration pour relever les défis des systèmes éducatifs africains.
L'ADEA se joint aux pays africains et à tous ses partenaires et parties prenantes pour souhaiter à tous une bonne Journée internationale de la femme ! Inspirons tous l'inclusion !